CABINE DE PULVERISATION: REDUIRE LES COUTS D'ENERGIE ET AUTRES
Possibilités pour économiser sur la consommation, les moyens et le temps
La peinture par pulvérisation est traditionnellement une activité consommant beaucoup d'énergie. Il faut de l'air comprimé pour le pistolet, de l'électricité pour l'éclairage dans la cabine de pulvérisation, de la chaleur pour chauffer l'air et sécher la peinture, … Les fabricants étudient donc soigneusement les possibilités pour limiter la facture d'énergie des carrossiers, y compris dans les différentes étapes et zones de travail. D'autres coûts de fonctionnement peuvent, par ailleurs, aussi être réduits, en abordant les choses plus efficacement. Nous passons les différentes possibilités en revue.
ROUTAGE

Lorsque la peinture endommagée d'une (pièce de) voiture doit être réparée, la voiture passe -selon l'ampleur des dégâts - par diverses étapes entre son entrée en carrosserie et sa sortie: laver, masquer, démonter, poncer, enduire, pulvériser, sécher, remonter, polir, …Cela se fait traditionnellement dans différentes zones, strictement séparées, dans le bâtiment. Vous ne voulez, en effet, bien sûr pas de poussière là où vous pulvérisez de la peinture. Pour un travail efficace, ce workflow doit dès lors être adapté au mieux à l'aménagement de la carrosserie. Les fournisseurs de peinture disposent de statistiques sur les quantités et les types de dégâts, et peuvent donc vous aider à déterminer le meilleur routage pour votre situation.
Une fois ce routage déterminé, il y a encore d'autres points d'amélioration possibles dans les différentes étapes. Il s'agit surtout de l'efficacité du travail et de la consommation d'énergie, avec des coûts de fonctionnement moins élevés en guise de résultat.
La solution complète pour votre carrosserie : Sima Bodyshop
Découvrez ici comment Sima Bodyshop peut vous aider dans le développement de votre carrosserie. Le roulement de vos voitures s’améliorera significativement grâce à nos zones de préparation, nos cabines de peinture et Smart Boxes. En plus, si vous le souhaitez, nous arrangerons tout pour vous.
Regardez ici le vidéo
DEMONTAGE ET MONTAGE
Dans la zone de démontage et de montage, il est surtout important qu'il y ait suffisamment de lumière blanche, pour une exécution rapide et correcte des tâches.
ZONE DE PREPARATION
Récyclage de l'air

Cela se fait avec des filtres de plafond et de sol
Dans la zone de préparation, de la poussière est p.ex. dégagée lors du ponçage. L'air ambiant vicié est aspiré en mettant l'espace en dépression et est ensuite filtré via les filtres dans une grille de sol.
L'air filtré est plus propre et généralement aussi plus chaud que l'air extérieur à aspirer. Par conséquent, vous avez intérêt à le souffler à nouveau dans l'atelier via un système de répartition d'air, au lieu de l'évacuer - avec la chaleur - à l'extérieur via le toit, pour des raisons de durabilité.
L'air pollué par des solvants de la peinture ne peut toutefois pas être recyclé et doit donc être évacué, pour des raisons de santé. C'est pourquoi on détecte si de l'air comprimé est consommé pour le pistolet de pulvérisation - c.-à-d. si des solvants sont dégagés dans la zone de préparation - et on n'évacue l'air qu'à ces moments. A tous les autres moments, la ventilation tourne automatiquement en mode recyclage écologique.
Le recyclage de l'air n'est pas une nouvelle technologie, mais l'énergie étant de plus en plus chère, cette possibilité gagne sans cesse en importance.
Confort
Des mesures pour le confort de travail lors des étapes de préparation sont p.ex. un pont de levage pour le masquage, ou des tréteaux ou des étagères pour y poser les pièces après le démontage. L'ergonomie améliorée permet aux travailleurs de travailler plus vite et donc plus efficacement. Cela renforce, par ailleurs, aussi leur plaisir de travailler et peut constituer un point important lors du choix de l'employeur.
InfraroUge
Après l'application, la peinture doit durcir. Ce processus peut être accéléré en dirigeant localement un appareil à infrarouge sur la pièce.
LABORATOIRE DE PEINTURE
Dans un laboratoire de peinture, la bonne peinture est composée et les pistolets sont nettoyés. Pour une efficacité maximale, ce local se trouve idéalement le plus près possible de la cabine de pulvérisation. S'il y a un accès direct à la cabine, le collaborateur ne risque pas d'amener de la poussière depuis l'atelier, ce qui favorise un travail propre.
CABINE DE PULVERISATION
Récyclage de l'air
Dans la cabine de pulvérisation, encore bien plus d'air est consommé que dans les autres zones de l'atelier, vu que le mode pulvérisation dure ici bien plus longtemps. Un groupe de ventilation pour l'amenée d'air frais est donc un must, pour remplacer ainsi l'air évacué.
Il est essentiel que cet air soit conditionné de manière optimale pendant et après la pulvérisation. Dans cette optique, l'air extérieur aspiré via le groupe de soufflerie est chauffé directement (via un brûleur à gaz, avec du gaz naturel ou du propane) ou indirectement (via un échangeur thermique, avec du mazout) jusqu'à 20 °C. Ce, afin d'augmenter la viscosité de la peinture, ainsi que le confort de travail dans la cabine. La méthode directe constitue ici l'option la plus économe en énergie, avec le meilleur rendement, l'impact sur l'environnement le plus réduit et aussi les meilleures possibilités de réglage.
Cet air est aussi souvent préfiltré, avant même d'arriver dans le plenum. Des filtres de plafond garantissent également la qualité nécessaire (c.-à-d. pas de poussière). Dans la cabine même, l'air descend de manière laminaire autour du véhicule. Le filtre de sol tente, enfin, de capter un maximum de peinture mouillée et de poussière.
Comme dans la zone de préparation, l'air aspiré est ici aussi réutilisé le plus possible. Ici, l'activation du mode recyclage se fait en sens inverse: si le système détecte que de l'air comprimé n'est pas consommé pendant un temps programmable pour le pistolet - et qu'on ne pulvérise donc pas, le recyclage de l'air démarre.
Lors de la cuisson de la peinture, il n'y a plus de travailleur dans la cabine de pulvérisation. De ce fait, la valve de recyclage peut aussi être ouverte lors de cette étape. Cela prolonge la durée de vie des filtres et réduit ainsi les coûts de fonctionnement.
Fréquence variable
Une deuxième mesure permettant d'économiser de l'énergie consiste à utiliser un variateur de fréquence sur les moteurs des ventilateurs entrants et sortants. La puissance de crête est nivelée et la consommation électrique est, en outre, ainsi réduite. Vous pouvez, de plus, régler ainsi le débit d'air des ventilateurs, en fonction de la taille de la voiture ou de la pièce à pulvériser. En cas de plus grande surface de l'objet, ou donc d'une plus petite surface de la grille de sol, le débit peut être réduit afin d'obtenir une même vitesse de l'air exigée.

Accélération du séchage
Comme les appareils IR de la zone de préparation, il existe ici aussi des systèmes accélérant le séchage afin de réduire le temps d'attente entre deux couches et d'augmenter ainsi la productivité.
Le même effet d'un temps de séchage et de cuisson réduit peut aussi être obtenu avec une évolution intelligente de la température dans le temps. Ce processus de séchage a des avantages supplémentaires pour la qualité de la peinture et la consommation d'énergie pendant l'évaporation. L'investissement supplémentaire dans un système à séchage rapide est, en outre, ainsi superflu.
L'humidité relative de l'air peut aussi être influencée en jouant avec la température. Cela génère de meilleures conditions de pulvérisation, influençant positivement la qualité et les temps de séchage.
Surveillance des filtres
Les filtres de plafond et de sol ont une durée de vie moyenne. Ils doivent ensuite être remplacés. Au lieu de se fier simplement aux heures mentionnées, il vaut mieux suivre l'encrassement réel. Cela peut, en effet, permettre une économie. Cela est possible avec des capteurs de pression numériques, donnant une indication du degré d'encrassement des filtres.
Confort
Une mesure pour accroître le confort - et donc l'efficacité - est p.ex. ici un éclairage suffisant dans la cabine de pulvérisation. Une pièce ne doit ainsi pas être repeinte à cause d'une mauvaise évaluation visuelle. On peut aussi travailler avec un pont élévateur intégré dans la cabine. Il faut donc aussi le prendre en compte pour le calcul du débit.
Il y a encore la possibilité d'une porte d'accès automatisée. Selon le mécanisme d'ouverture et de fermeture, elle peut contenir une porte de secours, faire gagner de la place dans l'atelier ou offrir au contraire plus d'espace de travail, avec une entrée large permettant de rentrer la voiture de façon non centrale, afin qu'il y ait plus d'espace libre autour.
Ecran tactile
Sur un panneau de commande à PLC hors de la cabine, les différentes phases de pulvérisation peuvent être suivies ou commandées de manière intuitive. En cas de pannes, des messages d'erreur détaillés peuvent y être affichés, ce qui permet au peintre d'intervenir rapidement. Cela accroît donc à nouveau la productivité.
Avec une connexion Internet, les interventions ou commandes peuvent même se faire à distance.
La consommation d'énergie peut aussi être consultée dessus, ce qui vous donne une meilleure idée de ces coûts.
SMART

Celui voulant aussi travailler selon les principes SMART ('Small and Medium Area Repair Technic') doit avoir une cabine de pulvérisation y étant adaptée. Ici, le travail de préparation, la pulvérisation et le séchage se font - contrairement à la méthode de travail traditionnelle, pour les sinistres plus gros - dans un même espace. Tous les dispositifs énergétiques pour ces étapes y sont prévus, mais l'énergie est coupée quand elle doit l'être selon la législation (pendant la pulvérisation). La voiture doit ici obligatoirement se trouver sur le pont et montée plus haut, pour un débit nécessaire moins élevé du flux d'air. Cela permet un sérieux gain de temps et d'argent. Seul inconvénient de cette nouvelle méthode de travail: elle ne convient pas pour tous les sinistres.
CONCLUSION
Tous ces points peuvent être pris en compte lors du choix de la cabine et du routage. Des fonctions supplémentaires ont certes un coût, mais peuvent également représenter une plus-value réelle. Soyez conscient que des mesures de confort peuvent aussi avoir un revers financier. Une plus grande cabine facilite le travail, mais il faut alors aussi prévoir un plus gros débit de ventilation avec de plus gros moteurs et un brûleur plus performant. Cela peut donc se traduire par un investissement plus conséquent, ne pouvant pas être récupéré par des mesures d'économie comme un variateur de fréquence. Par conséquent, ces choix doivent être adaptés aux souhaits et besoins réels, afin d'être justifiés. Lors du calcul du débit, il faut également tenir compte de l'encrassement et de l'usure des filtres, des ventilateurs et des conduits. Il est donc conseillé de prendre pour le groupe de ventilation une taille au-dessus des calculs théoriques, afin de satisfaire ainsi réellement aux directives européennes relatives à la vitesse de l'air.