Les occasions démarrent 2025 en hausse
Forte affluence dans les showrooms pour le neuf
Le marché de l’occasion a progressé de 1,8% en janvier 2025 par rapport à 2024, atteignant 63.008 immatriculations. La baisse des prix et une offre abondante soutiennent cette tendance, bien que le parc automobile continue de vieillir. Les immatriculations de voitures neuves ont diminué de 13%, mais restent supérieures à 2023. Le Salon de l’Auto et les promotions ont attiré de nombreux acheteurs, avec un fort intérêt pour les hybrides. Les prochains mois seront décisifs.
Filip Rylant, porte-parole de la fédération de la mobilité TRAXIO: "En janvier 2025, le marché des voitures d'occasion enregistre 63.008 immatriculations. Ce qui représente une hausse de 1,8%, soit 1.100 unités de plus par rapport à janvier 2024, et 5.873 unités de plus qu’en 2023. Cette dynamique confirme une tendance de croissance continue, soutenue par une baisse progressive des prix et une offre abondante de modèles de qualité. Il semble que le marché des voitures d’occasion maintiendra un niveau élevé encore un certain temps. Il convient cependant de noter que l'âge médian des voitures d'occasion immatriculées atteint pour la première fois les 8 ans, ce qui indique un vieillissement supplémentaire du parc automobile."
"Les voitures neuves, quant à elles, enregistrent en janvier 2025 un total de 40.594 immatriculations, en recul de 13% par rapport à janvier 2024 (46.667). Toutefois, cette diminution apparaît davantage comme une correction suite à un niveau d'immatriculations exceptionnel en janvier 2024, plutôt qu'une véritable baisse. Les chiffres restent supérieurs à ceux de 2023 (+1,9%) et 2022 (+17%), confirmant une tendance positive à long terme."
"Par ailleurs, le Salon de l’Auto a généré une forte affluence dans les showrooms, avec des promotions attractives, tant pour les voitures neuves que d’occasion. Les premiers retours des distributeurs sont encourageants: une bonne affluence, un raccourcissement du délai de décision des acheteurs et une dynamique positive qui pourrait se concrétiser par une hausse des immatriculations."
"Mais attention, si janvier 2025 a été un mois clé en matière de promotions, porté par le retour du Salon de l’Auto, les immatriculations recensées en ce début d’année reflètent principalement des commandes passées en 2024. L’impact réel sur les ventes de voitures neuves ne se fera pleinement sentir que dans les mois à venir. Une tendance à suivre de près dans les prochaines semaines."
"Il est également intéressant de noter qu’au niveau des voitures neuves, les concessionnaires observent une tendance croissante des consommateurs vers les hybrides classiques (HEV), dont la part de marché a augmenté, passant de 14,4% en janvier 2024 à 22,6% en 2025. En revanche, les hybrides rechargeables (PHEV) connaissent une diminution de leur part, passant de 31,8% à 15,5%. Toutefois, avec la récente formation du gouvernement fédéral et l’annonce de nouvelles mesures plus favorables aux PHEV, un regain d’intérêt de la part des entreprises pour ces véhicules est à anticiper dans les mois à venir.”
Évolution immatriculations d’occasion (janvier 2025)
Les chiffres de janvier 2025 confirment la croissance continue des immatriculations de voitures d’occasion par rapport aux années précédentes. En janvier 2023, 57.135 véhicules avaient été immatriculés, un chiffre porté à 61.908 en 2024, puis à 63.008 en 2025. Cela représente une augmentation de 1.100 unités entre 2024 et 2025 et de 5.873 unités entre 2023 et 2025.
En termes de pourcentage, cette progression atteint 1,8% par rapport à 2024 et 10,3% par rapport à 2023.
Quelques concessionnaires et vendeurs de voitures d’occasion de premier plan nous ont fait part de leurs points de vue intéressants
Frédéric Vassamillet, Soco: "Le mois de janvier 2025 a débuté sur une note positive, avec une hausse des ventes de 10% par rapport à l’année précédente. Ce dynamisme s’explique en partie par la saisonnalité, janvier étant traditionnellement un mois clé pour les achats automobiles, mais aussi par l’effet du Salon de l’Auto, qui a fortement stimulé l’intérêt des acheteurs. Les promotions sur les véhicules neufs ont exercé une légère pression sur les prix des occasions récentes, sans toutefois bouleverser l’équilibre du marché."
"Nous avons observé une augmentation de la fréquentation des showrooms, tant en ligne qu’en physique. Les acheteurs, quant à eux, se sont montrés réactifs, concluant généralement leur achat après une à deux visites seulement. Ce mois-ci, les véhicules essence ont attiré le plus d’attention, avec un prix de vente moyen relativement stable. L’électrique, bien que présent, peine encore à s’imposer sur ce segment du marché."
"Dans les mois à venir, un ralentissement des ventes est anticipé après l’effervescence du Salon, bien que les concessions resteront ouvertes le premier week-end de février, offrant ainsi une opportunité de maintenir cette dynamique. L’objectif étant de surpasser les résultats de février 2024."
Ivo Willems, Cardoen: "Le mois dernier, Cardoen a connu une croissance remarquable, avec une augmentation des ventes de près de 30% par rapport à l’année précédente. Cela confirme que les clients particuliers recherchent plus que jamais un véhicule abordable et disponible rapidement. Nous observons d’excellents résultats pour les modèles reconditionnés à prix attractif ainsi que pour les véhicules neufs bénéficiant de fortes remises."
"Par ailleurs, de plus en plus de clients sont prêts à acheter leur voiture en ligne, sans avoir besoin de se rendre au showroom. Toutefois, une transparence totale, notamment sur d’éventuels dommages d’usage, est essentielle pour favoriser ces achats digitaux."
"Les ventes de voitures électriques aux particuliers ont doublé, bien que leur part de marché reste limitée. Le prix des véhicules électriques neufs demeure un frein, sauf pour certains modèles urbains compacts comme la Fiat 500e ou la Peugeot E-208."
"L’afflux croissant d’ex-voitures de société entraîne une baisse des prix sur le marché de l’occasion des véhicules électriques, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour les particuliers. L’évolution du marché dépendra des baisses de prix dans le segment électrique et de la capacité des vendeurs à répondre aux attentes des consommateurs avec flexibilité."
Simon Bossuyt, DEX: "Nous avons connu une belle augmentation des ventes en janvier par rapport à l'année dernière grâce à une bonne offre et beaucoup d'intérêt de la part du client, qui peut compter sur de bonnes affaires. Nous avons reçu de nombreux clients, tant en ligne que physiquement. C'est en partie le résultat positif de l'intérêt suscité par le Salon de l'automobile, mais aussi parce que nous avons nous-mêmes fait beaucoup de promotion."
"Les clients peuvent acheter leur véhicule sans attendre et en prendre possession rapidement grâce à notre large choix de voitures neuves et d’occasion. Les marques Lynk&Co, Fiat 500 et MG HS/ZS ont suscité un intérêt particulier."
"Sur le marché de l'occasion, les véhicules essence et hybrides essence restent les plus prisés, c'est pourquoi ils constituent la majeure partie de notre stock. Le défi des prochains mois sera de continuer à proposer des stocks de qualité à un prix tout aussi compétitif. Nous nous attendons à ce que l’intérêt des clients privés reste élevé."
Marc Van den Kerkhof, Van Mossel: "En janvier, les ventes ont été supérieures à celles de l'année dernière dans tous les domaines. Nous constatons que les fortes promotions ont un effet certain, car les clients ont clairement opté pour elles. Toutefois, le marché actuel reste difficile: les clients réagissent aux promotions, mais ils continuent à chercher, ne se décident pas immédiatement et recherchent la meilleure offre. Les consommateurs sont donc très sensibles à leur budget et restent souvent hésitants à l'égard de la motorisation et (des promotions sur) le financement. Mais d'un autre côté, ils sont déclenchés par la date de fin des promotions sur les salons, ce qui les incite à se décider."
"En résumé, nous avons enregistré une augmentation raisonnable du nombre de contacts et les clients qui se sont présentés dans la salle d'exposition avaient une intention d'achat claire. L'activité a été particulièrement intense pendant les jours du salon de l'automobile et juste après. L'effet salon a manifestement fonctionné."
"Les particuliers optent principalement pour des SUV des segments B et C équipés de moteurs à essence (hybrides/mild hybrides), généralement dotés d'une boîte automatique. Les entreprises se concentrent principalement sur les SUV électriques des segments C et D."
"Nous nous attendons à ce que les mois de mars et d'avril affichent un volume de ventes nettement inférieur pour les ventes privées: en effet, le Salon de l'Auto tire la demande vers l'avant pour les particuliers. Nous constatons une tension entre l'offre et la demande : pour les particuliers, la demande de voitures équipées de moteurs à combustion traditionnels est élevée, alors que les constructeurs sont contraints de vendre un plus grand nombre de véhicules électriques. Cela entraîne une réduction de l'offre de voitures à moteur à combustion traditionnel à des prix plus élevés."
Gianni Nobile, Car Avenue ITAL: "Le trafic en showroom progresse de 35%, tandis que les commandes bondissent de 55%, portées par les promotions du Salon de l’Auto."
"Les acheteurs privés reviennent en force, avec un intérêt marqué pour l’hybride, en particulier sur les crossovers des segments B et C ainsi que sur les citadines des segments A et B. Toutefois, leur approche reste prudente: ils prennent le temps de comparer les offres avant d’acheter."
"En matière de motorisation, les particuliers privilégient l’hybride et le rapport qualité/prix, tandis que les entreprises se détournent des hybrides rechargeables (PHEV). Poids du b2b en baisse dans les marques traditionnelles généralistes sans offre produits BEV."
"Si un ralentissement des ventes est attendu après l’effet Salon, les tendances saisonnières devraient être respectées. Néanmoins, l’entrée en vigueur de la réglementation CAFE 2025 impose des ajustements stratégiques aux constructeurs et concessionnaires. La rentabilité du réseau pourrait être fragilisée par la baisse des marges, la montée en puissance du mix BEV et la restriction des ventes sur les modèles les plus rentables."
Détails voitures de tourisme d’occasion (janvier 2025)
Les marques de véhicules d'occasion qui ont dominé, en janvier 2025, sont Volkswagen et BMW. Le top 5 est complété par Mercedes, devançant Peugeot, et suivie par Opel.
Parmi les modèles les plus populaires, rien n’a changé pour le top 5. Ainsi la VW Golf (2.521) arrive toujours en tête, devant la VW Polo (1.891), l’Opel Corsa (1.638), la BMW Série 3 (1.327), et la BMW Série 1 (1.308).
Les moteurs à essence dominent toujours avec 55,3%, tandis que le diesel perd du terrain avec 27,8% pour les voitures d'occasion. La tendance est plus marquée pour les véhicules diesel neufs, dont la part de marché chute de près de moitié, passant de 6% en 2024 à 3,8% en 2025.
En revanche, il est encourageant de constater que la part des véhicules hybrides et électriques continue de croître, même si cette augmentation reste modeste. Presque 16,5% sont des voitures électrifiées, dont 12,5% sont des hybrides et 4% sont 100% électriques.
Les proportions sont nettement différentes pour les immatriculations de voitures de tourisme neuves, où les véhicules hybrides et électriques, alimentés par les achats en leasing et les acquisitions pour les flottes d'entreprises, représentent une part majoritaire des immatriculations, atteignant 71,4%. On observe ainsi une forte croissance des voitures électriques (VE), dont la part de marché est passée de 21,2% à 33,3%.
De même, les concessionnaires observent une tendance croissante des consommateurs vers les hybrides classiques (HEV), dont la part de marché a augmenté, passant de 14,4% en janvier 2024 à 22,6% en 2025. En revanche, les hybrides rechargeables (PHEV) connaissent une diminution de leur part, passant de 31,8% à 15,5%. Toutefois, avec la récente formation du gouvernement belge et l’annonce de nouvelles mesures plus favorables aux PHEV, un regain d’intérêt de la part des entreprises pour ces véhicules est à anticiper dans les mois à venir.
En janvier 2025, l’âge médian des voitures d’occasion immatriculées atteint pour la première fois les 8 ans, ce qui est relativement élevé et indique un vieillissement supplémentaire du parc automobile. De prime abord, l’âge médian des immatriculations d’occasion ne fait pas ressortir le vieillissement prononcé du parc automobile, un phénomène néfaste à son verdissement et à la réduction des émissions.
Parmi les voitures d'occasion immatriculées, 27% ont entre 5 et 9 ans, tandis que 34% ont moins de 5 ans ce qui signifie une diminution de 2% comparé à 2024.
Le marché d’occasion est principalement le domaine des particuliers. Pas moins de 90% des immatriculations sont le fait de personnes privées, tandis que la part des voitures de société d’occasion est de 10% pour ce premier mois 2025. Les vendeurs d’occasions précisent à cet égard que les entreprises débutantes optent plus volontiers pour une voiture de seconde main, et qu’elles montrent souvent de l’intérêt pour les hybrides d’occasion.
La Flandre continue de dominer le marché des immatriculations de voitures de tourisme d'occasion, avec une part de 57%. La part de marché de la Wallonie est de 36%, tandis que Bruxelles a une part de marché de 7%.
