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STIMULER LA NAVIGATION INTERIEURE POUR LE TRANSPORT LOURD


Comment les autorités stimulent-elles la navigation intérieure?
“Nous faisons ici d'énormes efforts. Le budget que nous avons composé pour cela, est indépendant d'Oosterweel, du Ring de Bruxelles et des investissements dans l'infrastructure routière. Le budget de 2017 à 2019 de l'infrastructure routière est de 2,7 milliards d'euros. Pour les voies navigables, il est déjà pour la même période de 2,25 milliards d'euros. Pour l'ensemble des alternatives, les investissements que nous réalisons dans les voies navigables, l'infrastructure cyclable, les transports publics, etc., le total est, par ailleurs, supérieur à ce que nous investissons dans l'infrastructure routière. On dit toujours que je ne pense qu'à la voiture. Non, j'investis même plus dans les alternatives de la voiture que dans la voiture même. Je suis un grand supporter de l'eau en raison de l'énorme potentiel qu'elle offre pour notre transport. Nous avons en Flandre 1.100 kilomètres de voies navigables. Cela est tout de même beaucoup, surtout vu notre superficie. 80% des entreprises en Flandre se trouvent, en outre, à une distance de 10 kilomètres ou moins d'une voie navigable. Cela constitue pour de nombreuses entreprises une alternative réaliste pour l'organisation des processus logistiques. C'est pourquoi nous investissons résolument dans ce domaine.

“On dit toujours que je ne vois que la voiture. Non, j'investis meme plus dans les alternatives de la voiture que dans la voiture meme"

J'ai, en outre, fusionné les deux gestionnaires des voies navigables. On m'a traité de fou, parce que les entreprises avaient un autre type de culture d'entreprise. C'était effectivement le cas, mais nous l'avons tout de même fait. Cette Vlaamse Waterweg est à présent une organisation solide avec de nombreux membres du personnel. Je veux profiter de cette occasion pour mener une campagne de communication forte et dépoussiérer un peu ces voies navigables. La plupart des entreprises connaissent ce canal, mais ne pensent pas à l'utiliser pour l'organisation des processus logistiques et du transport. Je pense par exemple à ma propre région, le canal de Bruxelles-Charleroi, où tant d'entreprises et de zonings industriels sont établis le long du canal. Ils tournent cependant complètement le dos à ce canal et ne l'utilisent par conséquent pas. De nombreuses entreprises ont grandi historiquement le long de ce canal, mais lui ont au fil du temps tourné le dos, parce que l'infrastructure routière était alors bien plus économique. Mais il est temps qu'elles se retournent, qu'elles tournent à nouveau le dos à la route et changent la porte de devant et de derrière de place. Il est donc grand temps qu'elles se tournent à nouveau vers cette eau."

Comment peut-on y inciter les entreprises?

“Je pense que nous devons mettre en place pour cela un engagement et une collaboration avec les entrepreneurs. Je constate, en effet, que l'eau n'est pas (ou pas suffisamment) une priorité pour les entreprises. Les entreprises travaillant avec des matériaux de construction ont déjà plus intégré cette manière de penser. Ces entreprises s'installent le long de voies navigables. On a sur ce plan quelques pionniers comme Celis et Wienerberger qui prennent vraiment l'initiative. Mais cet exemple doit encore être imité. J'essaie de convaincre de grandes entreprises comme AB Inbev. Cela est important pour notre communication. Si de telles entreprises franchissent le pas, cela doit tout de même bien représenter quelque chose. Mais nous n'avons pas d'alternatives, vous savez. Les routes continueront de s'obstruer. Selon les prévisions du Bureau du Plan, le trafic lourd augmenterait de 44% d'ici 2030! Nous devons donc faire passer un maximum de poids lourds de la route à l'eau."


Vous avez évoqué un budget d'investissement de 2,25 milliards d'euros. qu'est-ce qui est prévu concr
ètement pour les prochaines années?

“Une partie sera investie dans le rehaussement des ponts surmontant le Canal Albert. Il s'agit d'une voie navigable rapide géniale comme nous n'en avons vraiment qu'une seule grande. C'est une liaison formidable, très large, mais avec 66 ponts. Si nous voulons en exploiter plus la capacité avec un meilleur rendement, nous devons idéalement faire en sorte que des navires porte-conteneurs avec quatre couches de conteneurs puissent naviguer sur tout le tracé du Limbourg jusqu'au port d'Anvers. Nous parlons ici de navires pouvant transporter des centaines de conteneurs, empilés en quatre couches. Mais il faut alors bien sûr rehausser tous les ponts jusqu'à une hauteur libre de 9 m et 10 cm, car l'adaptation de quelques ponts ne suffira pas. Un travail de longue haleine, avec idéalement l'utilisation de types de ponts devant juste être adaptés un peu. Cela ne marche toutefois, à mon grand regret, pas partout.

“Nous n'avons plus d'alternatives. Les routes continueront de s'obstruer, que cela nous plaise ou non. Selon les previsions du Bureau du Plan, le trafic lourd augmenterait de 44% d'ici 2030! Nous devons donc faire passer un maximum de poids lourds de la route a l'eau"

Mais 66 ponts doivent ainsi donc être rehaussés et nous venons seulement de passer la moitié. Je vais à présent mettre sur le marché un deuxième lot de ponts que nous allons réaliser avec une construction en PPP. Nous en avons déjà adjugé un premier pour le réaliser par ce biais. Ici, nous payons une indemnisation de disponibilité au concepteur du pont, qui le garde donc trente ans en gestion et assure l'entretien avant de le céder à nouveau après cette période aux autorités flamandes. Ce projet ouvre de nombreuses perspectives. D'autre part, nous avons aussi l'Ecluse de Terneuzen. Nous y investissons non moins d'un montant de plus de 900 millions d'euros, un investissement incroyable. Il s'agit d'un projet fantastique dans le sens où nous n'avons pas opté pour le scénario le meilleur marché, mais pour un investissement vraiment audacieux. Cela aura des conséquences sur le transport et la connexion, non seulement avec le port de Gand, mais aussi sur l'idée de l'histoire Seine-Escaut avec l'espoir de pouvoir relier Rotterdam, Gand et Anvers avec Paris par l'eau. Cela n'existe pas encore aujourd'hui. Et il y a encore du pain sur la planche pour cela. Le projet Seine-Escaut implique également de lourds investissements par exemple à Courtrai, sur la Lys, où nous travaillons déjà. Il s'agit là de tronçons que nous devons rectifier. Cela paraît simple, mais dans la pratique, ce n'est pas une mince affaire. Il faut par exemple encore creuser les canaux entre Combray et Compiègne, sur le territoire français. Il y a encore actuellement là un chaînon manquant, il n'y a rien. Pour vous dire que cela représente tout de même une belle perspective d'un projet européen et que cela est plaisant à faire. Mais cela coûte cher."


Quels sont les critères déterminants pour l'adjudication de travaux publics?

“Cela dépend du devis. Mais il n'y a jamais que le prix qui compte, mais aussi toujours la qualité. Surtout pour de gros projets comme une écluse, nous ne pouvons pas nous permettre de choisir les alternatives les moins chères. Il s'agit ici d'un sérieux ouvrage d'art. C'est donc plutôt une évaluation qualitative, mais cela est toujours compliqué, car de nombreuses interprétations et discussions sont possibles en raison du caractère subjectif. Des normes de qualité sont dès lors d'une part imposées. D'autre part, les différentes propositions sont aussi toujours comparées sur le plan qualitatif. Mais le gagnant final est une estimation subjective. Dans le cadre de l'offre, nous indiquons dès le départ que nous accordons autant de points à la qualité, au prix, ... De cette façon, on arrive finalement à une base pour pouvoir trancher."

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