Feux de batteries EV: un risque maîtrisable à la source
La sécurité des batteries devient cruciale face à l’essor des véhicules électriques
D’ici 2030, le nombre de véhicules électriques (VE) en circulation devrait atteindre 250 millions à l’échelle mondiale. Même si les incendies liés aux VE sont statistiquement moins fréquents que ceux des véhicules thermiques, ils sont nettement plus dangereux. Les risques sont particulièrement élevés lorsque le véhicule est en stationnement ou en charge. Selon 24M Technologies, un pionnier des technologies de batterie, la prévention doit être intégrée dès la conception des cellules – et non après coup..
Incendies rares mais à fort impact
Dans certains marchés, les incidents thermiques ont déjà progressé de 33%, et cette tendance pourrait s’amplifier. Même à un taux d’incendie estimé à un cas pour 10.000 VE, cela représenterait 25.000 feux par an à l’échelle mondiale d’ici la fin de la décennie. Ces incendies sont particulièrement complexes à maîtriser en raison des réactions chimiques internes qui génèrent des températures extrêmes et peuvent redémarrer plusieurs heures, voire jours, après l’incident initial.
L’augmentation de la densité énergétique accroît les risques internes
La densité énergétique des batteries a fortement augmenté, contribuant à l’autonomie accrue des véhicules. Mais cette avancée réduit les marges de sécurité internes et augmente le risque de court-circuit, notamment à cause des dendrites – des structures de lithium qui se forment au fil des cycles de charge/décharge. Celles-ci peuvent percer le séparateur interne et provoquer une surchauffe violente, appelée 'emballement thermique'.
Des rappels à un milliard de dollars par modèle
Les rappels massifs dus à des feux de batterie ont coûté jusqu’à un milliard de dollars par gamme de modèles à certains constructeurs. Pour 24M Technologies, seule une refonte du design des cellules permet de réellement éliminer le danger. L’approche actuelle, basée sur des architectures vieilles de plusieurs décennies, atteint ses limites. Même des améliorations de processus ne suffisent pas à écarter les défaillances critiques.
Dans l’analyse DFMEA (Design Failure Mode and Effects Analysis), les défauts des batteries devraient être classés en niveau 10, soit le plus élevé, à l’instar d’un airbag défectueux ou d’un système de freinage défaillant.
Impervio: prévenir l’emballement thermique à la racine
24M propose une technologie appelée Impervio, un séparateur cellulaire actif qui empêche la formation de dendrites et surveille chaque cellule individuellement. Contrairement aux dispositifs classiques de confinement après incident, Impervio agit en amont, bloquant l’origine même des incendies.
Lors de tests en surcharge, les cellules standard ont explosé après 38 minutes, tandis que celles équipées d’Impervio sont restées intactes après plus d’une heure de surcharge.
Vers des rappels ciblés et une durée de vie prolongée
Impervio permet aux constructeurs de localiser précisément les cellules défectueuses. Fini les rappels massifs de toute une gamme: seules les unités concernées peuvent être retirées du marché. Cela réduit considérablement les coûts tout en garantissant un niveau de sécurité optimal. Le système améliore également le suivi de l’état de santé des batteries et leur potentiel de réutilisation ou de recyclage.
Une intégration en cours avec des OEMs majeurs
Compatible avec les batteries lithium-ion, lithium-métal et la technologie LiForever de 24M, Impervio est déjà en phase d’intégration chez plusieurs constructeurs automobiles. Cette approche proactive redéfinit la sécurité des VE en intégrant la prévention dans l’architecture même de la cellule.
Alors que l’adoption des véhicules électriques s’accélère, l’industrie doit se détourner des approches correctives et opter pour une conception fondée sur la sécurité. Avec Impervio, 24M Technologies apporte une solution concrète à un problème croissant, combinant performance, durabilité et sécurité.
