Une technologie interne expérimentée, présentée dans un nouveau modèle
Essai routier du Hyundai Santa Fe 1.6 T-GDi 4x4 Plug-in Hybrid
Le nouveau Santa Fe repose sur la même plateforme modulaire que le Hyundai Palisade et le Kia Telluride, 3 rangées et 8 places, commercialisés aux Etats-Unis. Sans perte d'espace pour le coffre et les sièges, le nouveau Santa Fe proposé en version 5 ou 7 places a ainsi pu être équipé, entre autres, d'une motorisation hybride rechargeable. Il est doté d'une architecture PHEV qui est partagée avec la disposition existante de la batterie Li-ion, du moteur électrique, du moteur essence 1.6 T-GDi, des quatre roues motrices et de la boîte automatique à six rapports que l'on trouvait déjà sur le frère jumeau de ce modèle, le Hyundai Tucson PHEV/Kia Sportage PHEV.
Hyundai peut proposer une gamme complète de SUV. Du nouveau Bayon, en passant par le Kona et le Tucson jusqu'au modèle le plus grand d'Europe (pour l'instant): le Santa Fe. Comme son prédécesseur, le Santa Fe est disponible en version cinq places, qui peut être équipée en option d'une troisième rangée de sièges, et en version sept places. Avec un moteur 2.2 CRDi de 202 ch et le choix entre la traction avant et la traction intégrale Ou avec un moteur à essence 1.6 T-GDi (230 ch) auto-chargeant et à alimentation électrique, avec traction avant ou intégrale. Ce moteur à combustion 1.6 bénéficie d'une assistance électrique supplémentaire sur le Santa Fe 1.6 T-GDi PHEV, toujours à traction intégrale. Comme le révèle l'étiquette PHEV, ce modèle - qui est le véhicule que nous avons essayé - n'est pas un hybride auto-chargeant mais un hybride rechargeable. Son principal challenger sera certainement son demi-frère sud-coréen: le Kia Sorento Plug-in Hybrid. Un hybride rechargeable qui, comme le Kia Sportage PHEV plus compact, utilise le groupe motopropulseur dont Hyundai équipe ses versions rechargeables électrique à temps partiel de Tucson et Santa Fe.

Console centrale flottante
Le Santa Fe est une voiture entièrement nouvelle. Avec une plateforme différente, un nouveau groupe motopropulseur hybride et hybride rechargeable et un intérieur entièrement revu par rapport au Palisade américain. Elle présente un plancher contemporain et finement travaillé et une console centrale flottante avec un généreux écran tactile de 10,25 pouces. La console est équipée de nombreux shift-by-wirebuttons et de boutons à tourner. Tout cela semble un peu oppressant et nécessite qu'on s'y habitue. Surtout pour un conducteur qui doit changer de voiture souvent. Les fonctions les plus diverses - notamment la transmission ou le chauffage et la ventilation des sièges - sont commandées au moyen d'un vaste ensemble de boutons. Il a fallu plus de temps que d'habitude pour trouver le bon bouton. On finit par s'y habituer et, en ce qui concerne la communication homme-machine, au bout d'un moment, le Santa Fe a même commencé à nous plaire. Nous avons apprécié les caméras intégrées dans les rétroviseurs latéraux (comme dans le Tucson). Lorsqu'on indique le sens de la marche, elles projettent sur le tableau de bord numérique une image de l'angle mort situé à gauche ou à droite derrière le véhicule.

Numérique mais avec des boutons physiques
Comme d'autres grands SUV, le Santa Fe est 'envahi' par la numérisation. Avec un écran tactile pour contrôler l'infotainment. Contrairement à beaucoup et malgré cette numérisation poussée, Hyundai ne jure que par les boutons physiques traditionnels. Des boutons normaux à pousser et à tourner avec lesquels on peut par exemple sélectionner la conduite hybride souhaitée, c'est à dire choisir entre une propulsion purement électrique ou hybride ou sélectionner des programmes de conduite et des réglages de terrain. Ou choisir entre confort, sport et économie. Ou choisir entre le tout-terrain sur la neige, la boue ou le sable. Tout cela aurait pu être résolu numériquement. Avec une console centrale dotée de moins de boutons physiques. Avec une console centrale nécessitant encore plus de temps pour s'habituer. D'ailleurs, le Santa Fe est surchargé de systèmes d'aide à la conduite qui peuvent être 'neutralisés' - également au moyen de boutons physiques. Si l'on n'est pas satisfait des avertisseurs sonores et des sonneries ou des interférences dans la sensation de direction, par exemple l'alerte de franchissement de ligne, tout cela est facile à neutraliser. Juste en appuyant sur un bouton ou en tournant un bouton physique traditionnel.

Hybride ou hybride rechargeable
Outre un moteur diesel 2.2 CRDi, le Santa Fe est disponible en version hybride ou hybride rechargeable. L'hybride auto-chargeant est équipé d'un moteur turbo essence de 1,6 litre, assisté d'un moteur électrique, et développe une puissance maximale de 230 ch/350 Nm. Notre modèle d'essai, le Plug-in Hybrid, utilise le même groupe motopropulseur mais délivre une puissance de 265 ch et un couple de 350 Nm. Avec l'ajout d'une unité de stockage d'énergie lithium-ion, il peut parcourir environ 60 km en mode électrique.

Comme dans le Tucson PHEV
Comme dans le Tucson PHEV plus compact, le groupe motopropulseur de notre voiture d'essai est soutenu par un moteur électrique synchrone de 91 ch et 304 Nm monté entre le moteur 1.6 T-GDi et la boîte automatique à six rapports. Nous savons que le moteur quatre cylindres à bougies suralimenté génère 180 ch/265 Nm. Associé à l'assistance électrique, ce dispositif permet d'obtenir une puissance de 265 ch et une poussée maximale combinée de 350 Nm. L'expérience avec le 2.2 CRDi diesel, qui génère une puissance et un couple maximums inférieurs, suggère déjà sur le papier que le Santa Fe PHEV en a dans le ventre. La consommation de carburant? La moyenne WLTP indiquée est de 1,6 litre/100 km. Ceux qui ne parcourent pas plus de 50 km par jour et qui rechargent la batterie entre deux trajets, consommeront encore moins d'essence, mais seront confrontés à une facture d'électricité correspondante. Ceux qui parcourent de longues distances et qui n'ont pas toujours la possibilité de se brancher sur le réseau électrique verront rapidement à quel point cette consommation d'1,6 litres/100 km est relative. Nous nous sommes branchés tous les soirs, mais nous avons parcouru de plus longues distances. La consommation moyenne de nos essais était de 5,7 l/100 km. Avantageux pour un SUV de cette taille. Mais il ne faut pas oublier la facture d'électricité.

Tenue de route et confort de conduite
Les matériaux bien isolés garantissent une absorption acoustique exemplaire. L'amortissement des vibrations a également été mis en œuvre avec succès. Nous l'avions déjà constaté dans la version diesel. Dans une version moins bruyante et moins vibrante, partiellement branchée électriquement, le confort sonore et l'absence de vibrations sont bien sûr encore meilleurs. Malgré son poids supplémentaire (batteries), on ne peut guère parler d'une voiture lourde ou encombrante à conduire. Elle reste agile et se dirige avec précision. Pas seulement dans le trafic quotidien. Dès que le label 4x4 incite à faire du tout-terrain, on n'a jamais l'impression de conduire un SUV de ce calibre. Avec une suspension mettant l'accent sur le confort, nous avons rarement été confrontés à une carrosserie trop inclinée. Et lorsque c'était le cas, c'est parce que notre style de conduite ne correspondait pas à celui prescrit pour une voiture tranquille comme celle-ci.

Conclusion
Le Hyundai Santa Fe peut - non, doit! - être qualifié de SUV de luxe très confortable et spacieux. L'espace offert - avec cinq ou sept places - est encore plus généreux que celui du Tucson, déjà très spacieux. Par rapport à ce dernier, le plus grand SUV de Hyundai offre pour l'instant plus de luxe et un intérieur aux finitions encore plus élégantes. L'autonomie en mode électrique du Santa Fe, le plus écologique sur le papier, est de 58 km, soit un peu moins que celle du Tucson PHEV. Ceux qui ne dépassent jamais ce nombre de kilomètres entre deux charges consomment peu ou pas d'essence, mais apprennent rapidement que l'énergie électrique a un prix. Les conducteurs qui n'ont pas toujours le temps ou la possibilité de se brancher verront leur facture d'essence augmenter beaucoup plus que ne le suggèrent les chiffres WLTP. Nous avions déjà découvert le Santa Fe 2.2 CRDi de manière approfondie si bien que l'essai avec la version PHEV nous a laissé des sentiments mitigés. En effet, le Santa Fe est une voiture confortable et parfaite pour les longs trajets. Mais les conducteurs fréquents doivent se demander si le diesel n'est pas une solution plus appropriée dans ce luxueux Santa Fe.
