LES VOITURES ELECTRIQUES ET LA QUESTION TENDANCIEUSE A LEUR SUJET
RUBRIQUE - FERRE BEYENS, ANALYSTE/JOURNALISTE AUTOMOBILE
Les politiciens, ONG, asbl, lobbyistes et plate-formes d’investissement qui ne cessent d’implorer une énergie propre considèrent la question comme perfide et tendancieuse. La revue CarFix, qui a maintes fois formulé la question, fustige aussi ce genre de hérauts écologistes indignés. Quoique la question ne soit pas sournoise et certainement pas de nature à vouloir tromper le lecteur dans toute notre honnêteté déontologique journalistique. Au contraire. Bien entendu, ce n’est pas la question qui irrite mais la réponse sincère. Une réponse qui fait sombrer les épouvantails et adorateurs du soleil techniquement ignorants dans leur propre marais de chiffres insignifiants et de démagogie mensongère. Une réponse qui dévoile des chiffres ‘qui déplaisent’, qui démasquent les mensonges environnementaux et qui font chuter de leur piédestal les gourous du lobby climatique et de la transition énergétique, un par un. Car encore une fois: Quelle est la plus-value écologique de la voiture électrique salutaire?
“L’impact de la voiture électrique n’est pas du tout neutre en C02!”
La politique n’est pas sur la bonne voie en discriminant certaines technologies et – en même temps – en mystifiant aveuglément l’électrification des véhicules dont le caractère écologique, efficace en énergie est loin d’être démontré. Nous l’avons déjà écrit: l’électrification automobile et la neutralité CO2? Une fable trompeuse. Tout mortel quelque peu calé en technique sait et comprend que les politiciens ne doivent plus adopter une émission orientée vers le CO2 mais d’urgence le critère sincère d’une émission technologiquement neutre. Afin d’encourager les résultats techniquement évidents et non pas – comme cela se fait depuis des décennies – les discriminer.
Outre le diesel maudit, il existe d’autres exemples de développements automobiles ‘mal gérés’ par la politique mais justifiés d’un point de vue technologique. Nos collègues de l’AMT – le portail de connaissances pour les professionnels automobiles aux Pays-Bas – se sont posé plus tôt cette question ‘tendancieuse’ et ont conclu que l’électrification des véhicules néglige déjà une technique, délaissée par la politique. Ce qui, pour l’e-voiture, induit une hausse substantielle de l’émission de CO2! AMT a illustré très clairement que la réduction de poids d’un véhicule à propulsion traditionnelle (moteur à combustion) délivre un résultat CO2 plus efficace que l’utilisation massive des véhicules sur batteries électriques. Si une voiture pesait encore en moyenne 1.000 kg en 1975, c’était déjà 1.400 kg en 2015. Ce que les ingénieurs savent depuis longtemps mais ce que ne ‘peut’ pas écouter une politique dirigée par les lobbies climatiques. Entre-temps la réduction de poids des voitures traditionnelles jusqu’à 1.000 kg aurait induit – sans électrification – une baisse de l’émission de CO2 de 60%. Les ingénieurs savent que l’électrification des véhicules et la réduction de poids sont inconciliables. Mais le politicien mal inspiré refuse encore de comprendre que la voiture électrique plus lourde accroît l’impact CO2.
Pour qui doute encore de la neutralité CO2 de la voiture électrique: Emission Analytics et le Department of Civil Engineering, Tsinghua University, Beijing (CN), en collaboration avec Transport Studies Unit, School of Geography and the Environment, University, Oxford (GB), publient à ce sujet des réflexions instructives. Ceci nous apprend e.a. que l’impact environnemental n’est pas seulement déterminé par le type d’e-énergie avec laquelle nous roulons (énergie nucléaire, gaz, charbon, lignite et que même le vent ou l’énergie solaire – dans cette optique et à ce jour – n’est plus neutre en CO2.
Or la politique dicte des limites CO2 encore plus folles, les diesels (et à quand les essences?) doivent quitter la ville et céder la place à des voitures électriques pas moins émettrices de CO2. Conséquence: les constructeurs misent ‘avec une docilité verte’ sur une politique CO2 qui résulte dans des solutions qui – nous l’avons déjà évoqué – menaceront finalement l’être humain de conséquences environnementales ou socio-démographiques plus graves. Plus dangereuses que le désastre climatique prédit par le prédicateur vert.
La neutralité CO2 de l’e-auto ne reste pas limitée, il est vrai, au type d’électricité avec lequel nous ‘faisons le plein’ sur la prise domestique mais l’impact CO2 par kilomètre électrique parcouru n’est certainement pas négligeable pour autant. AMT a publié le nombre de grammes de CO2 libérés par la production d’1 kWh d’e-énergie: 573 g/kWh! Et … 90 microgrammes/kWh de déchet nucléaire. Comme seuls 6% du courant étaient durables (vent, soleil), cet impact CO2 a baissé à 540 g/kWh. Après l’e-production avec le gaz – encore un exemple de politique verte de profonde inspiration antitechnologique –, cet impact CO2 explosera! Emission Analytics enregistre qu’une Tesla Modèle S parcourt 3,0 miles avec 1 kWh d’E-énergie. La Hyundai Ioniq atteint 4,5 miles par kWh. L’Ioniq cause 74 g/km de CO2, la Tesla S 112 g/km. Ou comment la voiture électrique échoue complètement dans cette discipline, et se voit affubler à tort l’étiquette de la neutralité CO2 …