Un e-SUV actualisé avec une charge utile plus importante
Essai routier de l'EQC 400 4MATIC (année modèle 21) de Mercedes
A partir de l'été 2019, nous avons parcouru de nombreux kilomètres d'essai avec l'EQC 400 4MATIC, la première voiture de la sous-marque EQ de Mercedes. Pour l'année modèle 21, cet e-SUV premium à la conduite agréable, surnommé le 'pionnier électrique' de Das Haus, a bénéficié d'une mise à niveau technique. Nous avons eu l'occasion de rouler avec l'EQC 400 'mis à jour', précurseur de l'EQA plus compact et du spectaculaire EQS (voir encadré). Et ce test cloue le bec aux détracteurs de la première heure. Outre l'autonomie, qui était déjà dans la lignée de celle des concurrents, les possibilités de recharge plus rapide permettent à l'EQC 400 de tordre le cou à ses pires critiques.
L'entraînement et le châssis sont restés inchangés. Etant donné que - comme le montre la fiche technique - l'autonomie était déjà conforme à celle de ses concurrents directs (Jaguar I-PACE, Tesla Model X, Audi e-tron) dans des conditions normales d'utilisation et de conduite, l'unité de stockage d'énergie Li-ion de 85 kW a été conservée pour l'année modèle 21. Des tests antérieurs ont prouvé que cet EQC doté de technologies d'économie d'énergie - impliquant même la navigation GPS - favorise une faible consommation.
Pour mémoire
Deux moteurs électriques asynchrones, l'un sur l'essieu avant et l'autre sur l'essieu arrière, fournissent à l'EQC 400 4MATIC à quatre roues motrices une puissance combinée de 300 kW/408 ch. Heureusement, le couple de 760 Nm généré par ces moteurs électriques est réparti en continu sur les quatre roues. Mettre un tel arsenal de Newton mètres quasi instantanément disponible sur deux roues, c'est s'exposer à des problèmes de motricité. On peut se demander pourquoi, à l'heure de la conscience énergétique, les VE sont conçus avec une telle puissance. Une question sur laquelle les avis divergent sans aucun doute. Personne n'a besoin d'une telle puissance motrice, mais un EQC 400 en état de marche pèse tout de même 2,5 tonnes. En outre, il s'agit d'une voiture haut de gamme dotée d'un confort et de performances supérieurs à ceux attendus sur ce segment de marché moderne. Ceci indépendamment que la voiture soit électrique ou non. Et cette performance est bien là. Car malgré ce poids élevé, ce SUV spacieux - assisté par quatre roues motrices et libéré de tout patinage - accélère de 0 à 100 km/h en 5 secondes. Ne laissez donc pas la vitesse maximale - judicieusement - limitée à 180 km/h vous donner une raison de sous-estimer le niveau de performance.
Un e-SUV enviable
Quant à l'expérience de conduite dans cet EQC 400 révolutionnaire sur le plan électrique, nous n'avons qu'une envie: la répéter. Un confort supérieur, des performances exceptionnelles, un intérieur spacieux et fonctionnel, une connectivité toujours plus grande (système multimédia MBUX), une finition exemplaire ainsi qu'une direction et une tenue de route agréables font de l'EQC 400 4MATIC un e-SUV haut de gamme enviable auquel l'année modèle 21 fait parfaitement honneur.
Assez économique?
Les premières éditions n'avaient-elles pas d'inconvénients? Si! Un prix élevé. Même si la fixation de prix est tout à fait conforme à celle des concurrents directs. On a parlé à gauche et à droite de modèles trop lourds, trop encombrants et manquant de maniabilité sportive. Mais techniquement, les SUV électriques de ces dimensions, avec un stockage d'énergie suffisant et une autonomie raisonnable, sont encore (toujours) difficiles à concilier avec une construction 'légère'. Alors, l'EQC est-il encombrant et lent? Voyez les accélérations, qui ne trahissent nullement ce poids de 2,5 tonnes.
On a aussi déploré la consommation, pas assez économique. Avec l'EQ 400, année de construction 21, nous avons enregistré une consommation énergétique moyenne de 234 Wh/km. Cette consommation est supérieure à celle indiquée par le constructeur, mais inférieure aux chiffres de consommation pratique qui varient entre 151 et 296 Wh/km (voir fiche technique). Dans quelle mesure ces chiffres sont-ils représentatifs? Nous constatons encore et encore que ceux qui conduisent l'électrique convenablement enregistrent des chiffres de consommation beaucoup plus bas que ce qu'on qualifie - dans certains médias - de représentatif.
Une conduite pas très sportive? En ce qui concerne la stabilité de conduite et la prise de virage, nous n'avons jamais pu prendre l'EQC 400 en défaut. Quant à la suspension, elle offre un confort supérieur, c'est certain, mais toujours sans compromettre la stabilité.
Des critiques qui ont conduit à une mise à jour rapide
Pourtant, les premières éditions de l'EQC 400 méritaient vraiment quelques critiques car la vitesse de charge sur courant alternatif était trop faible. Le rechargement d'une batterie de 80 kWh presque épuisée - même via une wallbox ou une borne de recharge publique - prenait trop de temps. La cause principale était le chargeur embarqué monté en usine (7,4 kW). Et cela a conduit presque logiquement à cette mise à jour rapide. Ce qui permet à l'EQC 400 année modèle 21 avec une puissance de charge accrue de se recharger à des vitesses comparables à celles de ses concurrents directs.
chargeur embarqué de 11 kW refroidi par eau
Cette capacité et cette vitesse de charge accrues sont dues à un chargeur embarqué (OBC) triphasé, refroidi à l'eau et monté de série sur l'EQC 400 année modèle 21. Cette amélioration technique signifie que cet eSUV peut également stocker de l'énergie plus rapidement via une wallbox ou une borne de recharge publique à courant alternatif. Les premiers EQC équipés d'un chargeur embarqué de 7,4 kW ont augmenté leur autonomie de 29 km par heure de recharge. Avec l'EQC année modèle 21 et son chargeur embarqué triphasé de 11 kW, l'autonomie a augmenté de 43 km par heure de recharge.
En principe, la batterie de 80 kWh peut désormais être rechargée en environ 7 heures 30 de 10 à 100 SOC (State of Charge). C'est trois heures de moins que les premières éditions de l'EQC 400. Bien sûr, le stockage de l'énergie sur des chargeurs à courant continu peut se faire beaucoup plus rapidement. L'EQC 400 est équipé de série d'un chargeur CC embarqué de 112 kW. Comme le révèle la fiche technique, la vitesse de charge maximale sur un chargeur CC peut atteindre 440 km/h. L'autonomie par heure de charge en courant continu augmenterait alors (théoriquement) de 440 km. C'est possible, car avec la charge en courant continu, on parle d'une recharge de 10 à 80% de la capacité de stockage. Dans cet EQC, la batterie est de 80 kWh, de sorte qu'en charge rapide maximale, elle peut être rechargée en 35 minutes (de 37 km à 296 km d'autonomie).
EQS: PLUS D'AUTONOMIE, DE VITESSE, DE SECURITE ET DE LUXE QUE JAMAIS
L'encre de notre rapport d'essai de l'EQC 400 édition 2021 était à peine sèche que Mercedes nous donnait un aperçu du futur EQS. Après le pionnier EQC, le plus compact EQA et l'EQB destiné (pour l'instant) au marché chinois, l'EQS est un nouveau jalon dans l'offensive électrique de Mercedes. Faisons connaissance avec ce modèle.
L'EQS peut être considéré comme la version électrique de la nouvelle Classe S. Non pas que Mercedes ait installé un groupe motopropulseur électrique dans une Classe S existante. Comme l'indique le nom de la sous-marque EQ de Mercedes, cet EQS appartient bien sûr à la gamme spécifique de modèles 100 % électriques, aux côtés des EQA, EQB, EQC et EQV. Pourtant, l'EQS sera la première Mercedes à être construite sur une nouvelle plateforme spécifiquement développée pour la propulsion électrique. Une plateforme modulaire qui servira de base à de multiples modèles à l'avenir. L'empattement, la largeur de la voie, les composants du système et la capacité de la batterie peuvent donc varier en fonction du modèle de VE. La berline d'affaires EQE ainsi que les versions SUV de l'EQS et de l'EQE seront donc basées sur cette nouvelle plateforme.
Entièrement autonome
Avec une valeur cx de 0,20, l'EQS sera la voiture de série la plus aérodynamique au monde. Elle sera également équipée d'une direction intelligente de l'essieu arrière pour réduire le rayon de braquage, et de phares à éclairage numérique projetant des avertissements et des lignes imaginaires sur la chaussée devant le véhicule.
Avec Drive Pilot (en option), l'EQS sera également capable de conduire de manière totalement autonome. Bien entendu, cette Mercedes est équipée d'une foule de gadgets importants et moins importants, de dispositifs de sécurité avant-gardistes et de systèmes d'aide à la conduite avancés. Il s'agit notamment du stationnement automatique à l'aide de votre iPhone, de la suspension pneumatique et des portes à ouverture et fermeture automatiques. Le spectaculaire MBUX-Hyperscreen - qui s'étend sur tout le tableau de bord du véhicule - vous donnera l'impression d'être dans le cockpit d'un Airbus 380.
Plus de 750 ch sous le capot
Initialement, la gamme EQS comprend l'EQS 450 et l'EQS 580 4MATIC. La première avec un moteur électrique et une traction arrière, la seconde avec une traction intégrale et deux moteurs électriques. Toutes deux dotées d'une batterie de 108 kWh et d'une vitesse de pointe maximale de 210 km/h. A l'instar de la plateforme, la batterie sera extensible de manière modulaire, ce qui permettra de différencier la vitesse de pointe, les performances, l'autonomie et la puissance. En attendant, nous savons qu'il est possible de choisir entre une batterie de 90 kWh et de 107,8 kWh.
L'EQS 450 développe 333 ch et dispose d'une autonomie de 770 km (WLTP). L'EQS 580 à transmission intégrale développe 524 ch et dispose d'une autonomie de 600 km. Un modèle supérieur EQS AMG est déjà en préparation. Il aura 762 ch à son actif et un modèle d'entrée de gamme est également attendu prochainement: l'EQS 350. Un chargeur embarqué de 11 kW ou 22 kW (avec supplément) permet de recharger la batterie (courant alternatif) via une wallbox ou une borne de charge publique. Lors de la recharge avec un chargeur rapide à courant continu, la capacité de charge est annoncée à 200 kW.
