AVANTAGES ET LIMITES DE LA LUBRIFICATION AUTOMATIQUE
Renforcement de la sauvegarde de données et de la communication
On utilise de plus en plus des systèmes de lubrification automatique pour des applications industrielles comme mobiles, afin de garantir au bon moment la bonne quantité et le bon type de lubrifiant. En droite ligne avec l’Industrie 4.0, on exploite aussi toujours plus les possibilités de sauvegarde de données et de communication afin d’optimiser toujours plus le procédé de lubrification.
LUBRIFICATION COMPLEXE
Une bonne maintenance des systèmes de lubrification est essentielle si l’on veut garantir la disponibilité et le fonctionnement optimal d’une machine. Pourtant, force est de constater que, dans la pratique, les erreurs arrivent toujours et entraînent des pannes ou des défauts. De nombreux facteurs peuvent être mis en cause, notamment les erreurs humaines qui peuvent se produire lors d’une lubrification manuelle. Par exemple, la fréquence inadaptée de lubrification ou la quantité de lubrifiant. On peut aussi facilement se tromper de type de lubrifiant ou devoir entretenir des endroits difficilement accessibles, qui au final se font ‘oublier’.
LUBRIFICATION AUTOMATIQUE
Une solution pourrait être de tout miser sur un système central de lubrification automatique. Le lubrifiant (graisse ou huile) est pompé automatiquement et ajouté dans la machine ou la pièce spécifique selon une fréquence prédéfinie et de la bonne façon. Ces systèmes sont de plus en plus appliqués dans les appareils industriels mobiles comme stationnaires, mais aussi dans les machines de production et dans les machines-outils.
AVANTAGES
La popularité croissante des systèmes de lubrification découle évidemment des nombreux avantages qui leur sont associés.
Fiabilité & disponibilité élevées des machines
Comme les erreurs sont plus rares grâce à la fréquence – comme dit plus haut – de lubrification et à la quantité de produit utilisée, l’utilisateur augmente la fiabilité et la disponibilité de ses machines. Il y a toujours assez de lubrifiant. La machine ou l’installation n’en est que plus fiable, mais cela permet aussi de réduire les coûts. Les machines bien lubrifiées fonctionnent mieux et ont une plus longue durée de vie.
"Comme les erreurs sont plus rares grâce à la fréquence – comme dit plus haut – de lubrification et à la quantité de produit utilisée, l’utilisateur augmente la fiabilité et la disponibilité de ses machines."
Coûts de maintenance et de personnel réduits
Les machines lubrifiées automatiquement peuvent par ailleurs fonctionner sans intervention humaine. Cela permet de réduire les frais liés à la maintenance, mais aussi au personnel, tout en augmentant la production. La lubrification d’une machine en fonctionnement offre par ailleurs encore plus d’avantages, car la graisse est directement mieux répartie sur la pièce de roulement et pousse le lubrifiant usé. Sur les machines à l’arrêt, il y a plus de risques que l’huile neuve soit poussée de côté et que la vieille huile reste dans le roulement. Cela entraîne une usure plus rapide et écourte donc la durée de vie des roulements concernés.
Consommation réduite, pollution réduite et plus sûre
La pratique nous apprend également que la lubrification automatique, et donc une consommation contrôlée, permet de réduire la quantité de lubrifiant nécessaire. Par conséquent, vous réalisez une économique directe sur l’achat des lubrifiants, mais l’unité de production est également plus propre, étant donné qu’il y a moins de produit qui se renverse ou qui coule, pendant que la machine fonctionne. Egalement un avantage direct pour la sécurité dans l’usine (pas de glissades) et pour l’environnement (pollution). Evidemment, les entreprises qui utilisent trop peu de lubrifiants, ne vont pas économiser sur les quantités, mais elles augmenteront en tout cas la durée de vie et la disponibilité de leurs machines, ainsi que leur productivité. Le coût d’une plus grande consommation passera sans aucun doute inaperçu grâce aux autres économies réalisées.
Aussi pour les endroits peu accessibles
Et naturellement, les systèmes de lubrification automatique fonctionnent aussi très bien dans les endroits complexes. Les zones que l’on peine à atteindre ou qui représentent un risque important d’erreur. Les systèmes de lubrification automatique contribuent donc à augmenter la sécurité des travailleurs.
LIMITES
Naturellement, s’ils ont de nombreux avantages, les systèmes de lubrification automatique ont évidemment des limites.
Coûts supérieurs
Les coûts relativement élevés sont évidemment un inconvénient et poussent systématiquement l’entreprise concernée à se demander si les avantages de cet investissement en valent vraiment la peine. Pour les entreprises qui n’ont qu’un minimum de zones de lubrification et un service de maintenance qualifié, cela n’en vaut sans doute pas la peine. Mais dans la plupart des cas, les systèmes seront rentables à court ou à long terme. En termes de confort de travail, sinon grâce à une durée de vie allongée des machines que garantit une lubrification continue. L’expérience nous apprend que la transition vers un système de lubrification automatique est plus facile à mesure que la pièce qui risquerait de se casser suite à une mauvaise lubrification, coûte cher.
Formation nécessaire
La maintenance de ces systèmes et la méthode de montage et d’utilisation constituent aussi une ‘limite’. Les collaborateurs doivent être formés et entraînés pour que personne ne pense qu’un système de lubrification automatique s’entretient également de façon automatique. Il faut également tenir compte du fait que les lubrifiants doivent être ajoutés aux machines propres et dans un système fermé. Les impuretés peuvent boucher le système et sont souvent à l’origine d’arrêts de production inattendus du système central de lubrification. Par ailleurs, du lubrifiant sale risque d’entraîner rapidement des problèmes à l’endroit où il a été ajouté.
"Les collaborateurs doivent être formés et entraînés pour que personne ne pense qu'un système de lubrification automatique s'entretient également de façon automatique."
TENDANCES
Par rapport à ce qui se faisait il y a quelques années, les systèmes de lubrification automatique sont de plus en plus utilisés pour stocker et traiter des données. Des systèmes de sauvegarde des données sont de plus en plus utilisés pour collecter des informations et l’on est aussi souvent confronté à des connexions de bus CAN; également dans les commandes du système. Toutes sortes de capteurs permettent à l’utilisateur de détecter les pannes et problèmes, et de mettre facilement le doigt sur leur origine.
LA LUBRIFICATION AUTOMATIQUE PASSEE AU CRIBLE
En fonction des applications, il existe plusieurs systèmes de lubrification automatique. Les systèmes à résistance, à circulation d’huile, à dosage, à lubrification progressive, à un, deux ou plusieurs conduits, des systèmes câblés, à cardan, des pulvérisateurs, des systèmes huile-air et des brumisateurs d’huile, entre autres.
Graisse ou huile?
Le choix de lubrifier à la graisse ou à l’huile dépend du nombre de tours de la partie mobile, comme un roulement. Plus la pièce tourne vite, plus l’huile doit être fine et vice versa. L’intervalle de lubrification est notamment calculé en fonction du jeu du roulement, du montage horizontal ou vertical, de la salissure, de l’évacuation de la chaleur et de la température. Pour la lubrification à l’huile, l’huile utilisée dans le roulement dans être nettoyée et refroidie, ce qui implique un circuit relativement complexe. La graisse a pour avantage de mieux étanchéifier la structure, et permet l’ajout de davantage d’additifs. Pour ce type de systèmes, la température ambiante à proximité directe de la graisse doit toutefois être contrôlée. En cas de températures trop élevées, le produit peut se dégrader prématurément et les intervalles entre les lubrifications s’en trouvent écourtés. La graisse ne peut pas être réutilisée, si bien que ces systèmes sont considérés comme ‘postes de consommation’.
Directe et indirecte
Outre les systèmes à base d’huile ou de graisse, on distingue aussi les systèmes à lubrification directe et indirecte. Dans le premier cas, la pompe injecte le lubrifiant directement. Ce système à plusieurs conduits est compatible avec l’huile et la graisse, mais est limité dans le nombre de postes de lubrification, puisque chacun implique une sortie depuis la pompe. Des distributeurs supplémentaires peuvent être ajoutés. Les systèmes directs sont bon marché et permettent de régler les injecteurs individuellement. Ils ne conviennent pas pour les huiles à viscosité élevée et les graisses trop consistantes, ni pour les applications dans des températures trop basses, car le risque d’obstruction est trop important. Les systèmes indirects utilisent un pompe qui dose le lubrifiant (aussi sous pression) grâce à des éléments sur chaque poste de lubrification. On distingue dans la lubrification indirecte les systèmes parallèles et les systèmes en série.
Les versions parallèles – systèmes non progressifs – utilisent des éléments de dosage commandés par un système de pompe. Ces éléments fonctionnent simultanément. Les systèmes en série ou progressifs utilisent des segments de lubrification en série, que l’on appelle distributeurs d’huile ou de graisse. Les distributeurs sont dépendants, ce qui a pour inconvénient que la panne d’une valve met tout le système à l’arrêt. Les éléments de dosage (à ressort pour la plupart) ont donc besoin d’une maintenance appuyée. Ce système a par contre pour avantage de pouvoir être appliqué à de nombreux postes de lubrification.
Systèmes monoconduite et à double conduite
Enfin, on distingue les systèmes monoconduite et à double conduite. Les systèmes mono-conduite conviennent pour l’huile et les graisses les moins épaisses, mais sont sensibles aux basses températures (car cela augmente la viscosité des lubrifiants et le circuit risque d’être bouché). De plus, ces systèmes à éléments de dosage conviennent moins à des conduites plus longues et à un nombre élevé de points de lubrification. Les systèmes à double conduite, au contraire, sont justement prévus pour les points de lubrification plus nombreux et pour des conduites plus longues. Le dosage se fait aussi sous pression, ce qui garantit une quantité et une pression optimales.
