un rappel amusant de ce que l'on peut attendre
Essai routier du Range Rover D3.0 HSE AWD SWB
Le Range Rover actuel (génération L405) a été présenté il y a dix ans. Après un lifting en profondeur (2017), Land Rover a remplacé les diesels V6 et V8 par des moteurs à allumage spontané avec six cylindres en ligne en 2019. Proposés en plusieurs puissances, ces six cylindres droits issus de la famille de moteurs Ingenium de Land Rover seront assistés par un moteur électrique de 48 volts minimum. Dans les nouveaux Range Rovers (nom de code L460) qui seront bientôt commercialisés, ces diesels - parfaitement adaptés à ce genre de mastodontes - continuent d'assurer une propulsion solide. Nous avons conduit le Range Rover D3.0 AWD SWB dans ses derniers jours: une deuxième rencontre et un rappel amusant de ce que l'on peut attendre des successeurs Range avec leurs diesels mild-hybrid...
Land Rover a dévoilé le successeur des super-SUV Range Rover à la fin de l'année dernière et a annoncé qu'une version entièrement électrique serait disponible à partir de 2024. Cependant, les futurs nouveautés seront d'emblée disponibles en essence, essence-PHEV et diesel dès leur lancement. En ce qui concerne l'essence et le diesel, la gamme commence par des moteurs mild-hybrid à six cylindres de la famille de moteurs Ingenium développée en interne. Un deuxième rendez-vous avec l'actuel Range Rover diesel à empattement court apporte des perspectives encourageantes pour la nouvelle génération de Range. Du moins pour les modèles qui sont équipés de ces mêmes moteurs diesel à 6 cylindres, performants et confortables.
Longitudinal
Contrairement à notre véhicule d'essai, la nouvelle génération de Range Rover sera construite sur la nouvelle plateforme MLA (Modular Longitudinal Architecture) de Jaguar Land Rover. La plateforme, qui, selon des plans antérieurs mais temporairement (?) abandonnés, serait également utilisée par les futures limousines XJ de Jaguar. La base MLA des nouveaux 'SUV-Limousines' Range Rover - avec l'accent mis sur le moteur en L ou monté longitudinalement - se prête donc parfaitement à la construction du moteur diesel mild-hybrid six en ligne dans une direction 'longitudinale' identique. En d'autres termes, une installation dans le sens de la longueur, comme c'était déjà le cas pour la génération actuelle.
SUV majestueux
Les Range Rovers sont positionnés au sommet du prestigieux segment de marché M des SUV supérieurs. Peut-on vraiment parler de segment? En effet, la concurrence reste limitée. On peut quasiment parler de monopole. Le potentiel de clientèle est considérable. La fidélité des clients est élevée. Non pas que la concurrence soit inexistante: il y a BMW avec le X7, Mercedes avec le GLS... Mais ces modèles sont surtout là pour la représentation. Ou pour encore plus de prestige, pensons à la Cullinan de Rolls-Royce ou à la Bentley Bentayga... Mais l'impact de tous ces majestueux SUV sur l'image du Range Rover est plutôt limité. La fidélité des clients du Range Rover n'a guère souffert - comme le prouvent les chiffres de vente.
Architecture du tableau de bord
Dix ans après le lancement de cette génération de Range Rover, l'intérieur a bien résisté aux ravages du temps. Un look maintenu moderne, grâce à un lifting complet de milieu de vie, qui a été effectué il y a cinq ans. Il s'agissait d'une modernisation intermédiaire qui a actualisé le tableau de bord avec une architecture d'image et d'écran tactile dernier cri (pour l'époque).
Une architecture d'inspiration digitale qui, nouvelle aujourd'hui, perdra demain son statut d'actualité. Le cockpit des 'Rangers' d'aujourd'hui semble moderne, mais les derniers modèles Land Rover ont démontré que la modernité numérique est très relative. Dans ces nouveaux modèles, Land Rover a remplacé le système Touch Pro Duo (comme dans notre véhicule d'essai) par un système d'infodivertissement plus moderne, Pivi ou Pivi Pro. Une mise à niveau numérique, qui n'est plus adaptée à la génération des Range Rover qui arrive.
Avantage énergétique
En particulier dans les SUV de ce calibre, les avantages énergétiques d'un moteur diesel sont mis en évidence. L'essence-PHEV et la puissance full batterie peuvent également être considérés dans cette catégorie de voitures comme une recherche salutaire d'un taux de CO2 raisonnable. Cependant, pour des voitures comme le Range Rover, le diesel reste une technologie de propulsion intéressante sur le plan énergétique. D'autant plus qu'un tel développement de puissance alimenté au diesel, avec l'ajout de la technologie hybride légère, améliore encore les chiffres de CO2 déjà favorables des diesels.
rappel technique
Dans les super-SUV limousines comme celui-ci, le diesel est tout à fait approprié. Ainsi, Land Rover - qui étendra également sa nouvelle gamme Range avec un modèle entièrement électrique à partir de 2024 - continue d'investir dans le diesel (et heureusement). Il y a quelque temps, par exemple, il a remplacé les anciens V6 et V8 diesels par des moteurs modernes à six cylindres en ligne, à allumage spontané, économes en carburant et respectueux de l'environnement.
Afin de se rafraîchir la mémoire, rappelons ce qu'a impliqué la transformation de la configuration V6/V8 en L6 (mHEV) au niveau des chiffres. Pour les Range Rovers, la gamme diesel commence avec le D3.0, qui a succédé aux versions précédentes SDV6. Avec 300 ch/221 kW @ 4.000 tr/min et un couple considérable de 650 Nm @ 1.500 - 2.500 tr/min, le L6 mHEV tire 25 ch et 50 Nm de plus de son vilebrequin que son prédécesseur V6. Le passage du V8 au L6 - avec deux cylindres de moins - a entraîné des gains de puissance minimes (11 ch). Par rapport à son prédécesseur TDV8, le D3.5 a perdu 40 Nm de couple. Ceci pour un moteur qui, avec un couple de 700 Nm @ 1.500 tr/min, ne manquera jamais de puissance.
Sans effort et civilisé
Les performances et le couple du moteur six cylindres qui équipe les diesels D3.0 ne laissent aucune place au doute. 300 ch/221 kW de puissance maximale? Rien que ça, c'est éloquent. Mais c'est surtout le couple effectif de 650 Nm, disponible dès 1.500 tours, qui permet à ce Range Rover (et à ses successeurs D3.0) de promettre d'excellentes performances sur le papier. Ces chiffres prouvent donc ce que nous savons depuis un certain temps: le passage de V6 à L6 n'a pas eu d'effets négatifs. Au contraire. En effet, on se retrouve avec plus de puissance et encore plus d'ardeur.
Toujours en termes de fonctionnement du moteur, le passage d'un V6 à un six cylindres en ligne n'a eu aucun effet négatif. Le riche arsenal de puissance et de couple est toujours libéré de manière régulière et décidée. Même le grondement du moteur sonne plutôt civilisé. Grâce en partie à une sublime transmission automatique à huit rapports (ZF), le moteur de 650 Nm n'au aucun mal à mettre le Range de 2,5 tonnes en mouvement et à le maintenir en mouvement. Même dans les moments où la pédale d'accélérateur est un peu plus écrasée - à pleine charge, disons - cette source de puissance riche en couple fait le même bruit que le plus civilisé des moteurs à essence.
SUV-limousine
Cependant, il y a plus que le panache frappant et l'agréable facilité avec laquelle le moteur à six cylindres en ligne - assisté d'une transmission automatique fonctionnant parfaitement - assure la conduite. Vous savez, ce haut niveau de confort, typique du concept primé du Range Rover. Sachez également que les sièges et le confort intérieur sont haut de gamme. Et pensez à la direction et la maniabilité qui ont fait leurs preuves pour une voiture de ce poids et de cette taille, ne donnant jamais l'impression d'être sur la route avec une grosse voiture lourde. Et puis il y a ce merveilleux confort de suspension. C'est toujours le cas dans notre version d'essai à empattement court. Le Range Rover reste, à notre avis, un exemple d'absorption des petits et grands chocs de la route. On oublie alors rapidement que la suspension de ce luxueux super-SUV-limousine doit absorber 2 tonnes de poids à chaque cahot de la route.
Conclusion
Commercialement parlant, l'élégant Range Rover - qui a subi un lifting réussi en 2017 - vit les derniers jours de son existence. Cela ne signifie certainement pas que ce SUV-limousine doive sacrifier son image typique majestueuse. Le confort de conduite, la maniabilité et les caractéristiques de conduite sont et restent impressionnants. Surtout pour une voiture de ces dimensions et dans cette catégorie de poids. Le moteur diesel est extrêmement puissant et bien adapté à sa tâche. Cela se traduit également par des chiffres de consommation (non falsifiés) qui, compte tenu du luxe, du confort, du poids et de la taille, ne sont certainement pas exagérés. De plus, ce diesel civilisé a une sonorité plus douce qu'un moteur à essence de même cylindrée mais - surtout dans un Range Rover - toujours plus gourmand en carburant.
Ce moteur diesel a maintenant passé avec succès l'épreuve du feu pour être monté dans la nouvelle génération de la gamme. Le nouveau Range Rover sera encore meilleur et plus confortable, nous dit Land Rover. Dans le cas des futurs diesels, il reste difficile de savoir dans quelle mesure cette aspiration peut être techniquement réalisée.
